Activités de recherche 1993-1999

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Mon activité de ces 6 dernières années a été de la recherche en astrophysique. J'ai tout d'abord soutenu une thèse à l'Université Pierre et Marie Curie en travaillant au sein du DASOP (observatoire de Meudon). Après un an au Space Sciences Laboratory (UC Berkeley), je suis revenue 2 années au DASOP/LPSH grâce à une bourse postdoctorale du CNES. Mon travail a porté sur la physique solaire et le milieu interplanétaire.

Plus précisément, le sujet de mes recherches a concerné l'injection et la propagation des particules solaires dans le milieu interplanétaire.

Lors de ma thèse, j'ai montré grâce aux expériences d'Ulysse que certains faisceaux d'électrons solaires (injectés lors d'éruptions solaires) pouvaient se propager à l'intérieur de structures de plasma spéciales appelées "canaux de propagation" jusqu'à de très grandes distances. Ces structures sont ancrées à la surface solaire et furent détectées par Ulysse jusqu'à 4 UA (4 fois la distance Terre-Soleil). Le rapport entre leur longueur et largeur les fait ressembler à des spaghettis ancrés sur le soleil et s'étendant dans l'héliosphère.
Lors de mon travail de postdoc au SSL, j'ai pu identifier de tels "canaux" au voisinage de 1 UA (orbite terrestre) et en étudier les propriétés magnétiques avec les instruments de la sonde WIND.  Ces propriétés sont comparables à celles précédemment mises en évidence à plus grande distance par Ulysse.

La découverte de structures en forme de spaghettis dans l'héliosphère qui maintiennent leur cohésion et propriétés à de si longues distances du Soleil a des implications sur la structure de ce milieu. En effet, la connexion directe de certaines portion de l'héliosphère à la surface solaire signifie que les phénomènes de surface du Soleil et ses inhomogéités pourraient avoir une influence directe même loin du Soleil. Les autres questions posées par les "canaux" sont d'expliquer les mécanismes responsables tant de leur formation que de leur stabilisation sur de si grandes distances ainsi que de trouver quelles sont les structures coronales qui les caractérisent à leur origine dans la couronne ou sur la surface solaire. Je travaille actuellement sur la partie théorique de ce problème et je compte ensuite étendre mes études vers l'aspect observationel des structures fines de la couronne. Il existe des exemples variés de 'structures-spaghettis' dans d'autres domaines de l'astrophysique.

Voici mes publications scientifiques pour plus de détails, ainsi que ma Thèse.
Vous trouverez ici une présentation de quelques uns des résultats marquants obtenus par HI-SCALE.